Facebook : points de vigilance

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L’Eglise a une parole à partager sur les dangers ou dérives de ce nouvel environnement.
Réfléchir sur la nature de ce lien social, sur le rapport à la vérité et à l’intimité, sur la relation au temps et à l’espace… accompagner et sensibiliser les jeunes sur leur usage de ce réseau… L’Eglise a un rôle majeur à jouer, notamment au sein des aumôneries, des mouvements de jeunes.
(Article extrait de la note « Eglise et réseaux sociaux : quelles opportunités pour l’Eglise catholique ? » de la Conférence des Evêques de France.)

Une absence de relation directe

Que signifie une relation qui ne se nourrit que d’un lien sur internet ? L’interface virtuelle peut fausser les relations et les rencontres, si celles-ci se limitent à un espace virtuel. Une relation authentique a besoin d’être incarnée et doit pouvoir passer par le réel.

Dans une communauté d’Eglise, la rencontre a une dimension essentielle.
Facebook, comme tout outil ne suffit pas à faire vivre une pastorale. Derrière les outils, « L’essentiel est la présence durable et fidèle de pasteurs, d’animateurs, de responsables formés et présents sur le terrain » (Prêtre, 30 ans, 1800 amis sur Facebook)

Une vigilance sur les risques d’ingérence

Sur Facebook, les jeunes notamment se livrent et partagent leur « jardin secret ». Les adultes (qu’ils soient parents, animateurs…) doivent garder leur place : être présent, dialoguer mais sans ingérence. D’où l’importance de choisir d’ouvrir une page (qui ne permet pas d’accéder aux informations personnelles des « fans ») plutôt qu’un profil.

« Facebook est « leur » lieu, nous n’avons pas, en tant qu’adultes, à envahir le jardin secret des jeunes générations. » (Responsable de la pastorale des jeunes d’un diocèse.)

Des risques d’usurpation d’identité ou des initiatives individuelles

De nombreux faux profils sont présents sur Facebook.
Si la création d’un faux profil est très simple, il s’avère extrêmement difficile de poursuivre les personnes qui en sont à l’origine. Comme pour la réservation d’une adresse web, le nom est attribué au premier qui le réserve (penser pour cela à l’enregistrer sur Facebook/username).

Pour l’Eglise, souvent sans mauvaise intention, des membres de Facebook prennent l’initiative de créer des profils ou pages pour un événement, un mouvement ou même un évêque. L’absence de maitrise de l’information pose un réel problème.
Il est donc fortement recommandé de protéger un nom en créant des comptes sur les différents réseaux sociaux. En cas de faux profil, il est possible de signaler la page et conseillé de contacter l’administrateur.

Du temps et des compétences…

Animer une page ou un profil sur Facebook demande du temps pour publier des informations, répondre aux messages, regarder les commentaires…

Pour les communautés ecclésiales, être présent sur Facebook nécessite donc d’organiser cette présence et de s’appuyer sur ceux qui ont ces compétences : les jeunes.
Avec les réseaux sociaux, le savoir s’inverse. C’est l’opportunité d’une collaboration fructueuse et confiante avec les jeunes, pour relever les défis d’une présence pastorale pertinente.
Cela peut amener à choisir une publication automatique d’un flux d’information (venant du site institutionnel par exemple) sur Facebook et/ou à ne pas accepter les commentaires.

Un risque d’exclusion

Tout le monde n’est pas sur internet et sur Facebook. Un fossé se creuse entre ceux qui sont connectés et ceux qui ne le sont pas. Ces derniers sont totalement exclus des réseaux « branchés ».
Un risque à relativiser pour Facebook : il était jusqu’à présent nécessaire de créer un profil pour visualiser le contenu de pages publiques. Désormais celles-ci sont accessibles à tout internaute.

Pour l’Eglise, une question essentielle à se poser : Comment inclure ceux qui ne sont pas sur internet ?