Des séries vidéos proposées par le diocèse de Gap et Embrun

LIMG_6250e diocèse de Gap et d’Embrun met  en ligne trois séries de vidéos de manière régulière tout au long de l’année. Thierry Paillard, du secrétariat de la maison épiscopale, nous parle de ce projet.

Pourriez-vous nous présenter votre projet de vidéos ?

Une série existe déjà : « Les Dimanches » de Mgr Jean-Michel di Falco Léandri. Elle reprend cette semaine après la pause estivale. Cette série a quatre ans d’existence. Deux nouvelles séries vont être lancées : « Médiévalpes » par un docteur en histoire médiévale habitant Gap, et racontant l’histoire du diocèse, et « La Bible pas à pas » par un prêtre du diocèse. D’autres séries sont en cours d’élaboration : liturgie, droit canon, etc.  

Quel est l’objectif de ces vidéos ? Instruire, informer, sensibiliser, en touchant le plus large public possible, peu importe le mode de diffusion. Bien sûr le blog du diocèse et la Radio RCF Alpes Provence. Mais la chaîne de télévision locale  reprend aussi des modules. L’histoire du diocèse par exemple les intéresse. Quant aux autres radios locales elles peuvent aussi diffuser, du moment que l’image n’est pas nécessaire à la compréhension de ce qui est raconté.  

Vous avez déjà réalisé les chroniques de votre évêque. Depuis combien de temps, et quels en ont été les enseignements ?

Les chroniques de Mgr Jean-Michel di Falco Léandri ont commencé fin septembre 2010, à la demande de KTO, pour faire partie de l’émission « A la Source ». Dès le départ elles ont aussi été mises en ligne sur le blog du diocèse. Ces chroniques sont devenues hebdomadaires lorsque le journal « Le Point » a souhaité compter notre évêque parmi les invités de son site internet.  Ce qui donne un rayonnement international, notamment auprès des Français de l’étranger, disent les responsables du Point. Certaines chroniques atteignent par ce biais plus de 900 000 visiteurs. Depuis les chroniques ont été diffusées encore plus largement. Outre le site internet du journal Le Point  et le blog du diocèse, on peut également les retrouver de manière systématique sur les ondes de RCF Alpes Provence, sur la télévision locale D!CI TV, sur le site internet du sanctuaire Notre-Dame du Laus (sanctuaire du diocèse), et sur KTO (dans « A la Source » et sur son site internet). Et ceci sans compter bien sûr la diffusion informelle, via facebook, via twitter, via les mails, via d’autres sites (par intégration du code youtube), etc. Toutes les vidéos n’ont pas le même impact. Avant même une mise en ligne on devine celles qui vont faire le buzz. Il faut donc accepter de voir l’usage d’une vidéo ne plus nous appartenir une fois dépassé un certain degré de popularité.

Pourquoi avoir choisi le média vidéo ?

Pour plus d’impact et de visibilité. Que cela plaise ou non, nous vivons dans une société de l’image. Et à votre question j’ajouterais : des vidéos courtes. Car on est une société du zapping. Même si les séries sont clairement identifiables par leur générique et leur présentateur, même si chaque vidéo s’insère dans une histoire, ces vidéos sont courtes (de 2 à 3 minutes pas plus) et chacune se suffit à elle-même. Bien avant la mise en place de ses chroniques régulières il y a quatre ans, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri avait déjà lancé des messages courts en vidéo. Mais c’était de manière épisodique et vraiment en amateur. Avec la demande de KTO en 2010 sont venues la régularité et les conseils techniques. Il était impossible pour notre évêque de se rendre régulièrement à Paris dans les studios de KTO. Et inversement il était impossible pour KTO d’envoyer un technicien à Gap tous les quinze jours ! Il fallait bien tout faire à Gap et envoyer à Paris un fichier immédiatement exploitable par KTO pour son émission. Une fois la machine sur les rails, notre évêque a non seulement accompagné le mouvement, il l’a devancé, faisant aménager un studio dans la Maison épiscopale, initiant les autres modules, invitant ses collaborateurs à trouver des sujets possibles.  

Combien de personnes ont été impliquées dans le projet ?

Peu. Notre évêque bien sûr. Toute l’impulsion vient de lui. Côté technique ensuite. C’est un même technicien qui crée le générique et la musique, qui filme, fait le montage et les incrustations. Côté animation aussi. Il suffit pour chaque série de trouver sur le diocèse le rédacteur-présentateur ayant un sujet pouvant à la fois tenir le long terme et être coupé en multiples séquences. Et côté diffusion enfin. Il faut quelqu’un pour mettre sur youtube, convertir le fichier dans le format désiré, insérer sur le blog, envoyer aux différents autres médias intéressés. C’est simple. Tout le monde peut le faire. Ça demande juste un peu de temps.

IMG_6248  Quelle fut la durée du projet/ses différentes étapes ?

Pour les sujets non liés à l’actualité (la Bible, l’histoire du diocèse) nous avons enregistré un grand nombre de vidéos à l’avance et nous les diffuseront à un rythme hebdomadaire. Pour la chronique de Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, qui colle à l’actualité, notre évêque est obligé de l’écrire et de passer en studio chaque semaine, sans rien pouvoir faire à l’avance. C’est une lourde astreinte.  

Quel est l’outil utilisé ? Pourquoi ce choix ?

Un studio a été créé dans le grenier de la Maison épiscopale, avec isolation phonique, fond vert, projecteurs, régie, etc. Au début de l’aventure on n’avait pas de studio, pas d’incrustation. On changeait de lieu pour changer de décor : un jour sur le marché de Noël, un autre dans la cathédrale, un autre devant un abribus (campagne du Denier), un autre dans un cimetière (pour la toussaint), etc. Il fallait installer les projecteurs, le prompteur, la caméra, s’adapter à l’extérieur, à l’intérieur, au froid, au vent, à la lumière. Maintenant, avec le studio sur place, le gain de temps est impressionnant. En cliquant sur l’onglet « Les Dimanches de Mgr Jean-Michel di Falco Léandri » sur le blog du diocèse (www.diocesedegap.fr), on peut juger de l’évolution des conditions de tournage et de l’évolution de la qualité entre 2010 et 2014 ! Et pourtant, dès la première vidéo le 30 septembre 2010, on pouvait trouver comme commentaire sur le blog le propos suivant : « Dans le genre (un évêque parle dans la forme « seul face caméra »), voici le meilleur exemple que je connaisse. Il dit ce qu’il dit et il dit ce qu’il veut dire. Cela peut s’entendre de loin, même d’un paradis fiscal! Tout de bon et merci. Et à suivre. » Voilà qui résume bien l’avantage et l’impact de ce type de format : si on est clair, concis, précis, avec quelque chose à dire, on peut être vu et entendu de loin.

Quel coût pour ce projet ?

Le studio (réalisé par l’homme à tout faire du diocèse), le matériel en cabine et en régie, le salaire du technicien, qui assure également les reportages extérieurs vidéo et photo. Un coût minimal pour un impact maximal. Le studio est par ailleurs à la disposition des services diocésains, des mouvements, du sanctuaire du Laus. Ils peuvent faire appel au studio s’ils le souhaitent pour tout type de vidéo compatible avec le matériel en place. Pour l’Avent 2013 nous avions demandé à des prêtres du diocèse de s’exprimer, un par semaine. Pareil pour le Carême 2014, en faisant appel à des responsables de services diocésains. L’outil est là, autant qu’il serve, et il sert.