Le site du diocèse d’Autun : un projet collaboratif

Diocèse d'Autun imageLe site du diocèse d’Autun a fait peau neuve le 4 décembre. Gabrielle Carni, du service communication du diocèse, nous partage la genèse du projet de refonte de site.

  • Combien de personnes ont été impliquées dans le projet ?

Au départ pas beaucoup et la tâche nous a paru immense : l’évêque Mgr Benoit Rivière, le DEI Jean Michel Duband, Mme Chantal Assemat, bénévole, ancienne salariée du service audiovisuel diocésain, et moi-même Gabrielle Carni, attachée de Communication à mi-temps, ainsi que l’agence de communication : l’Agence Bourguignonne. Puis de nombreuses personnes se sont rattachées à ce projet : une douzaine de responsables de services pour le contenu et l’élaboration de l’arborescence, une dizaine de personnes des services et mouvements se sont proposées pour relire et faire des propositions pour le site. Une vingtaine de personnes a été sollicitée pour rédiger les portails d’accueil du site.
Enfin les contributeurs, soit environ 450 personnes : prêtres, diacres, LEME, communautés religieuses, mouvements, paroisses… ont été impliquées ! Nous avons présenté le site à travers le diocèse pour expliquer l’utilisation et les fonctionnalités. Nous avons conçu des « marches à suivre » très simples afin que chacun puisse se l’approprier.

  • Pourriez-vous nous résumer les différentes étapes d’élaboration de ce projet, et de sa mise en place ?

Nous avons suivi le document « pas à pas » de la refonte d’un site internet des Tisserands:
Nous avons tout d’abord défini le projet ainsi que ses orientations. Pour cela, nous avons regardé ce qui était fait ailleurs, afin de définir ce dont nous ne voulions pas. Nous avons sondé les acteurs diocésains (prêtres, diacres…) sur leurs attentes et pratiques. L’objectif principal posé pour ce site était de se tourner vers les personnes éloignées de l’Eglise.

Ensuite, nous avons analysé nos pratiques :
Le diocèse s’était doté d’un premier site internet en 1998, et a été refait en 2007. Nous sommes repartis de zéro, et avons commencé à travailler à partir de nos faiblesses et forces, et de qui nous étions : pas d’expert en code, peu de compétence en langage technique et de nombreux contributeurs d’un certain âge. Mais, en contrepartie, nous sommes riches d’une grande diversité, d’une église en dialogue dans l’œcuménisme et l’interreligieux et de paroisses demandeuses.
Par ailleurs nous avons dû tenir compte d’éléments inchangés. Notre diocèse dispose de plusieurs centres importants de rencontre et prière. Les mentalités, selon les lieux sont très différentes. Il s’agissait aussi de répondre à de nouvelles attentes de la part des fidèles : plus d’interactivités, de participation, plus de transparence, établir des liens moins distants avec les jeunes générations…

La définition du cahier des charges des techniques s’est faite grâce à la compilation de besoins réalisée par les services et les paroisses, en fonction du public éloigné que nous voulions rejoindre.
Le cahier des charges graphique s’est établi selon les souhaits de l’évêque. Il se fondait sur l’esprit qu’il souhaitait pour le site. Notre agence de communication nous a beaucoup aidés à traduire nos aspirations.

Grâce aux conseils du réseau Tisserands, nous avons pu nous décider pour le nom du site, mais également pour sa communication. Nous avons choisi de développer notre présence sur les réseaux sociaux et d’établir une charte éditoriale différenciée afin de ne pas se perdre.

  • Quel est l’outil utilisé (CMS…) ? Pourquoi ce choix ? 

Nous avons choisi JOOMLA : ce CMS apparaissait comme une interface simple d’utilisation, qui pourrait de rassurer les potentiels contributeurs.
Pour notre ancien site, toutes les infos devaient repasser par le webmaster pour n’importe quelle mise à jour, c’était un travail titanesque, surtout au lendemain de la parution de l’annuaire diocésain …C’est pourquoi nous avons choisi de travailler avec environ 450 contributeurs pour mettre à jour et communiquer sur leurs informations et événements.

  • Avez-vous fait appel à un prestataire extérieur ? Quel est-il ? 

L’Agence Bourguignonne, agence de communication à Ratenelle (71). Nous avons fait un choix local !

  • Quelle fut la qualité de la prestation ?

Nous sommes très satisfaits de la prestation dans la globalité : même s’ils connaissaient le « jargon » de l’Eglise, ils ont su simplifier notre vocabulaire, tout en entendant les difficultés que pouvaient rencontrer nos contributeurs.
C’est une agence très à l’écoute. Ils nous ont beaucoup aidés pour rédiger le cahier des charges.
Nous partagions un cahier des tâches que nous contrôlions au fur à mesure ; ils ont bien su faire face à certains imprévus.

  • Quel coût pour le nouveau site/et la prestation ?

720 € pour un nouveau logo décliné à toutes les paroisses et services du diocèse
7900€ pour la conception du site
400€ pour des fonds de carte personnalisés.
Hébergement et maintenance 360€ /an

  • Qui assure la maintenance du site ? Dans quel délai de résolution ? Faites-vous des points réguliers ? Comment cela fonctionne ?

C’est l’Agence Bourguignonne qui gère tout, dans des délais assez brefs.
Pour une période de 6 mois, ils acceptent également de répondre aux problèmes des contributeurs, puis le service de communication prendra le relais avec eux.

  • De façon générale, quels enseignements tirez-vous de ce projet ?

C’est un projet énorme, puisque nous partions de zéro, donc impressionnant pour tout le monde. C’est également un pari à plusieurs niveaux : évidemment un pari par rapport au public, nous espérons rejoindre de la façon la plus accueillante ; mais aussi un pari du côté des contributeurs : 450 personnes à rassurer, accompagner, rendre autonomes et parfois à convaincre. Nous avons été en grande majorité très bien accueillis, malgré le fait que nous arrivions avec un projet qui générait une bonne somme de travail supplémentaire pour beaucoup.
Par défaut de temps, nous avons manqué de faire « tester » le site par des personnes neutres aux premiers moments de l’élaboration, afin d’avoir des réactions concrètes de gens dont l’Eglise est loin. Même en le faisant maintenant, certaines choses sont difficilement modifiables.
Ce projet a fait grandir un nouvel intérêt pour la communication parmi les acteurs diocésains. Il pose de vraies questions sur nos pratiques : ne sommes-nous pas trop verticaux et pas assez transversaux ? L’importance d’un intranet ?…