La genèse du projet bi-média Echooo


Le diocèse de Beauvais a lancé en septembre 2013 le bi-média Echooo pour remplacer la revue diocésaine : un projet novateur, une première parmi les diocèses. (Voir l’article
L’échooo des catholiques de l’Oise) Comment ces deux médias s’articulent-ils entre eux et avec les autres médias diocésains ? Pour mieux comprendre, nous avons interrogé Bertrand Lejeune, responsable du service diocésain de la communication.
Comment définiriez-vous votre projet ?
Notre priorité était de renouveler la revue diocésaine, qui était distribuée à un nombre marginal de personnes d’un profil assez âgé (1000 abonnés) et qui représentait un coût important pour le diocèse. La solution que nous avons actée depuis septembre était de quitter ce dispositif de revue sur abonnement et d’opter pour un site internet uniquement dédié à l’actualité. Pour répondre aux besoins d’un public qui n’irait pas sur internet, nous avons également gardé un format papier de quatre pages, distribué gratuitement à la sortie des messes une fois par mois en 15 000 exemplaires.

Comment s’articule la version internet et la version papier ?
Le site internet reprend des articles de la version papier en les enrichissant et permet au quotidien d’être plus réactif. Notre but à travers ce bi-média était de rajeunir un peu notre public (vis-à-vis de l’ancienne revue diocésaine) et de créer de la vie au sein du diocèse. Nous essayons de couvrir au maximum les événements diocésains par des reportages photos et vidéos. On voit que c’est cela qui est attendu. Par exemple, quand il y a une ordination, ou un autre événement diocésain, on s’aperçoit que les gens viennent se connecter sur le site du diocèse le soir-même pour y trouver un retour, reviennent plusieurs fois… C’est aujourd’hui pour nous une priorité d’essayer de mettre en ligne les reportages photos, vidéos, etc. le jour même. Ce média est vraiment un soutien de ce qui se vit sur le terrain.

Mais pourquoi multiplier les médias et ne pas intégrer Echooo.fr sur le site du diocèse ?
Les deux sites ont une ligne éditoriale différente. Le site echooo.fr concerne l’actualité fraîche de la semaine, de l’évêque, des services, des diocésains, en essayant de favoriser au maximum les reportages photos et vidéos et développant les informations sous forme journalistique. Sur echooo.fr, on ne trouvera pas les informations sur les démarches à faire sur le diocèse, sur les sacrements, etc. Le site diocésain contient au contraire des informations plus institutionnelles à contenus froids. Son actualité se définit davantage par de l’agenda, des informations plus institutionnelles sur lesquelles echooo.fr rebondit pour les développer de façon plus éditoriale.
Notre idée était avant tout de renouveler la revue diocésaine, non d’ouvrir un nouveau site à côté.
Mais rien ne nous empêche dans un an ou deux de nous reposer la question en prenant du recul et voir ce qu’il advient du site d’actualités echooo.fr. Qu’est-ce qu’on en fait par rapport au site institutionnel, est-ce qu’il faut deux sites, en fait-on un seul ? Echooo.fr nous a permis de pallier rapidement au déficit que nous avions par rapport à la revue diocésaine et de tester un nouvel outil, ce qui aurait pris plus de temps si nous avions eu tout le site internet diocésain à repenser…

Pouvez-vous déjà mesurer l’impact d’une formule bi-média pour un journal ?
Avec deux mois d’existence, c’est encore un peu tôt pour en tirer des conclusions. Mais je remarque que la courbe de nos statistiques augmente davantage en fonction de ce que nous publions sur les réseaux sociaux, plutôt que par rapport au jour de la distribution de la version papier.
Ce qui est sûr, c’est que le site suscite de l’intérêt : notre taux de rebond (qui permet de mesurer la navigation de l’internaute sur le site) est très bon (1), avec environ quatre pages visitées en moyenne, ce qui est plutôt positif. Quand on publie les reportages photos et vidéos, ca part en boule de neige, c’est bien sûr ce qui amène le plus de visites.

Avez-vous fait appel à un prestataire pour la réalisation du site ?
Une jeune agence, l’agence Kaolin, nous a accompagnés dès le début du projet pour penser le renouvellement de la revue diocésaine. C’est avec elle que nous avons choisi la cible, les supports, le nom « échooo ». La prestation fut donc plus stratégique que technique. Une fois que tout le monde fut d’accord sur le projet, l’agence nous a proposé d’utiliser WordPress, nous avons choisi le template d’utilisation ensemble et le reste fut très simple à réaliser. Des éléments nous semblaient incontournables à mettre en avant dès la page d’accueil, comme la rubrique « Jeunesse » ou encore « Place de l’Eglise », qui nous ouvre au-delà de notre diocèse à l’Eglise universelle.

Vous avez également lancé une nouvelle version de vos journaux paroissiaux, Missio.
En effet, le diocèse a décidé de reprendre en main le dispositif des journaux paroissiaux qui représentaient également un fort coût financier, avec alors 23 journaux pour couvrir les 45 paroisses de notre diocèse. Aujourd’hui, 10 journaux couvrent nos 10 secteurs missionnaires. Une personne de notre équipe, Julien Serey, coordonne la rédaction de ces journaux d’évangélisation distribués en 240 000 exemplaires à toutes les boites aux lettres de l’Oise et forme les bénévoles à l’écriture. On y trouve des éclairages catholiques sur des actualités de société.
Cela fait donc beaucoup de changement récemment au sein du diocèse. Nous avons aujourd’hui le souci d’accompagner les curés des paroisses qui sont pour nous des relais importants de nos médias.

(1) Le taux de rebond était le premier mois à 36% et aujourd’hui à 45% (sur les deux mois). Le taux de rebond correspond au nombre de personnes qui ont quitté la page sans naviguer davantage sur le site. Plus le taux de rebond est bas, plus c’est positif : cela signifie que l’internaute est intéressé pour aller voir les autres contenus du site. Avoir un taux de rebond au-dessous de 50% correspond à un bon taux de rebond. Pour plus d’informations, cliquez sur Piloter son site avec les statistiques : découvrir Google Analytics.