Le métier de community manager

Le 15 décembre 2011, Sylvie Carnoy, community manager au Jour du Seigneur, a animé une formation au sein de la Conférence des évêques de France sur « Le métier de community manager ». Découvrez les enseignements de cet atelier.

Sur internet, l’ère de la communication verticale (un émetteur diffuse de l’information à une masse de récepteurs) a laissé la place à l’ère du dialogue, de l’échange, du partage. De ces mutations est né le métier de community manager : le community manager, c’est celui qui gère les communautés autour d’une marque, d’une institution, d’un groupe, notamment sur les réseaux sociaux.
Comme les outils sur internet, c’est un métier en constante évolution.
 

Qu’est-ce qu’un « CM »?

Le métier de community manager comporte de multiples facettes. Gérer les réseaux, c’est entre autre faire de la veille sur l’identité numérique, pour vérifier les traces qu’on laisse et surveiller son « e-reputation » : ce qu’on dit de soi sur internet. Il s’agit également faire de la « veille secteur » : surveiller qui se passe dans son domaine pour pouvoir réagir, compléter des articles, laisser des commentaires. C’est aussi faire de la veille technologique, pour connaître les évolutions d’internet.

Et c’est, bien entendu, gérer des communautés : des pages Facebook, des comptes Twitter… sans se lancer dans l’aventure juste pour être présent. Il est essentiel de réfléchir, pour chaque média, aux objectifs que l’on veut poursuivre (développer sa notoriété, augmenter le trafic de son site…) et à la ligne éditoriale que l’on va adopter !
 

Connaître et écouter ses communautés, susciter l’intéraction

« Une communauté, ce sont des membres qui ont un centre d’intérêt commun et établissent des liens », explique Sylvie Carnoy. Une communauté, dans le cadre d’un média, d’une institution, commence par les salariés qui sont ses premiers membres. Elle est également composée de votre public, parmi lesquels il peut y avoir des leaders d’opinion avec lesquels nouer des liens (les blogueurs, par exemple).

Pour animer une communauté, il est important de la connaître et de connaître ses membres, mais pas seulement. En effet, « La puissance d’une communauté est dans l’interaction ».
Ce qui est important, c’est de susciter des réactions de votre communauté : qu’elle « aime » vos publications, qu’elle les partage, qu’elle les commente… Plus il y aura d’interactivité, plus le contenu proposé sera visible.

Gérer une communauté, c’est aussi avant tout être dans l’écoute : savoir ce qui plait à son public, répondre aux questions, rendre service aux gens en leur fournissant une information pertinente, leur demander leur avis, être ouvert aux critiques, savoir reconnaître ses erreurs…
A l’inverse, il faut également demander à sa communauté une bonne conduite : une charte de savoir-vivre doit être établie, et publiée. Avec ceux qui ne viennent que pour créer des tensions, il ne faut pas transiger, ne pas entrer dans des débats stériles.

Et puis, bien sûr, ne pas hésiter à utiliser l’humour. « Les gens sont aussi là pour se détendre !« , rappelle Sylvie Carnoy
 

Quelques bonnes pratiques et une inviation à se lancer!

Sur Facebook et sur Twitter, quelques bonnes pratiques permettent de développer sa communauté et d’intéresser son audience.
Il faut, avant toute chose, soigner son identité visuelle et bien mettre en avant les comptes Facebook, Twitter ou autres sur son site internet. Des boutons doivent permettre de partager facilement les publications sur les réseaux sociaux.

Sur Facebook, on peut aussi installer sur sa page des applications intéressantes : des formulaires de contact, un fil Twitter, une chaîne Youtube…

Partager du contenu venant d’autres sources est également important, non seulement pour fournir aux internautes une information variée (sans se contenter de sa propre actualité), mais également pour valoriser ces autres médias.

« Le métier de community manager est un métier très riche et en constante évolution. Les réseaux sociaux représentent une opportunité extraordinaire, notamment pour l’Eglise : lancez-vous ! » conclut Sylvie Carnoy en guise d’invitation.