Adapter la rédaction au média utilisé


S’il faut garder son public en tête quand on rédige pour internet, il faut également connaître et utiliser au mieux le média sur lequel on publie. De la  même manière qu’on ne lit pas de la même façon sur internet ou sur un média papier, on ne s’exprime en effet pas de la même façon sur un site, un blog, Facebook, Twitter…
Quelques exemples et quelques règles de base.

Rédiger pour un site internet

Un site internet peut être de natures très variées : le site est un média propice aux articles d’information, comme vus précédemment. C’est le média numérique qui peut être le plus institutionnel.
Pour le site internet, au-delà des règles vues précédemment, c’est la stratégie de communication (le public et les objectifs) qui en détermineront les spécificités de rédaction. Il convient donc de formuler (à travers une charte éditoriale) les objectifs de communication de ce média, son public et sa proposition éditoriale.

Rédiger pour un blog

Par nature, le blog est un média intime. Les blogs peuvent également être de plusieurs natures. Si le blog était à l’origine une sorte de journal intime sur le net, beaucoup de blogueurs s’en sont saisis pour s’exprimer sur un thème ou sur une passion : blogs de cuisine, de BD, blogs politiques…

Une constante : les blogs sont personnels. On y exprime des opinions ou on y partage ses passions, ses coups de gueule, à la première personne. S’il existe des blogs collectifs, la plupart des blogs ont un auteur que les internautes suivent parce qu’ils apprécient ses opinions, sa plume, parce qu’ils partagent ses passions… La qualité du contenu fait la réputation du blog.

Les règles concernant la qualité du contenu, les niveaux de lecture ainsi que l’utilisation du multimédia et des liens hypertextes sont les mêmes que pour un site ; mais le blog a ses spécificités.

Les articles (billets) sont écrits à la première personne ; on exprime une opinion personnelle. Si le blog est tenu par des contributeurs multiples, il est important que l’auteur de chaque billet soit identifié : les internautes aiment savoir qui s’adresse à eux.

Dans l’idéal, les billets ne doivent pas dépasser 1500 à 2000 signes, cependant il est habituel de voir des articles un peu longs sur des blogs, les internautes venant habituellement parce qu’ils apprécient l’auteur, ses opinions ou son style. Si on développe un sujet particulièrement intéressant pour son public, un billet peut aller jusqu’à 4 000 signes.

Sur un blog, il est d’usage de laisser aux internautes la possibilité de commenter les billets, qu’on modère leurs commentaires a priori ou a posteriori ; c’est la valeur ajoutée d’un blog par rapport à un site internet. Si les internautes ont des questions, l’auteur est invité à y répondre : l’espace de commentaires, sur un blog, est souvent vu notamment comme un espace de dialogue avec l’auteur.

Rédiger pour les réseaux sociaux

A l’heure actuelle, les réseaux sociaux ne suffisent pas, à eux seuls, à la diffusion d’un contenu ; ils servent en revanche de support et de tremplins à des sites internet ou à des blogs pour promouvoir des articles. Chaque réseau social, cependant, a ses spécificités qu’il est utile de connaître pour une diffusion efficace des contenus.Facebook

Pour communiquer de manière institutionnelle sur Facebook, la méthode la plus efficace et la plus adaptée est de créer une page (plutôt qu’un profil ou un groupe) : la page permet de diffuser des informations directement sur le mur d’actualité des membres ; l’accès public ou privé est à déterminer selon la confidentialité des informations mises sur la page.

Concernant la mise à jour, il est important qu’il y ait une certaine régularité pour créer une communauté virtuelle, avec des publications à intervalles réguliers plutôt que regroupées. Surtout, il faut éviter de lancer une page si les mises à jour n’ont pas été prévues.

Les premiers contenus à mettre sur la page Facebook peuvent être tout simplement des contenus d’un site lié. Cette pratique permet la circulation de l’information (comme le fait la page Facebook Eglise catholique, liée au site eglise.catholique.fr). Ces contenus peuvent s’accompagner de contenus additionnels provenant d’autres sites : articles, vidéos… Les contenus qui intéressent le plus sont les contenus multimédia (vidéo, musique), les contenus légers et humoristiques et les témoignages et retours d’événements.

Facebook est un média social. On y privilégie la relation de personne à personne. On y utilise de préférence un ton personnalisé, léger voire humoristique et on s’adresse à l’internaute. L’intérêt réside dans l’interactivité et, si les internautes posent des questions ou réagissent à des informations, il est conseillé de leur répondre et / ou de les laisser se répondre les uns aux autres.

Twitter

Twitter est également un média social. Sa particularité, par rapport à Facebook, est d’attirer un public certes moins nombreux (2 millions d’utilisateurs en France contre 22 millions pour Facebook) mais différent : les journalistes, les blogueurs influents y sont surreprésentés et souvent très suivis ; capter leur attention, c’est une manière de toucher leur propre audience.

Sur Twitter, on publie des textes très courts (140 caractères, appelés « tweets ») qui doivent donc être concis, attractifs et percutants. Ces textes peuvent être accompagnés de liens pour aller plus loin, auquel cas il est nécessaire d’utiliser un raccourcisseur de liens (les liens étant comptabilisés dans les 140 caractères).

Twitter utilise des codes qu’il est important de connaître pour y communiquer :

  • @Nom_du_compte : signifie qu’on s’adresse directement à une personne (à un compte) ou qu’on la cite dans un message. Le nom du compte devient cliquable, et la personne sera avertie qu’elle sera mentionnée.
  • #Mot_clef : met en valeur un mot particulièrement pertinent ou identifiant le thème du tweet (appelé « hashtag »). Le mot-clef devient cliquable ; si on clique dessus, une liste des tweets portant ce hashtag s’affichera.
  • RT @Nom_du_compte : signifie qu’on transfère (retwitte) à ses abonnés un message publié par quelqu’un d’autre.
Sur Twitter comme sur Facebook, l’interaction est importante. Il ne faut pas hésiter à retransmettre les tweets publiés par d’autres comptes et qui peuvent intéresser votre public. Non seulement vous fournissez de l’information pertinente à votre public, même si elle ne vient pas de vous, mais vous attirez également l’attention de la personne qui a publié ce message.
De même, dans un premier temps, il peut être intéressant d’envoyer un message de bienvenue à vos nouveaux abonnés, pour créer un lien avec eux. L’interaction est à modeler en fonction de l’objectif du compte : il est plus difficile d’avoir des interactions avec les abonnés quand le compte est institutionnel.