4.1. Glossaire des termes techniques
Accessibilité
Démarche visant à faciliter l’accès aux services et contenus en ligne à toute personne, et donc en particulier pour les personnes souffrant d’un handicap (pas seulement visuel). L’accessibilité est définie par des normes techniques (Web Accessibility Initiative), et demande une attention dès la conception du site web.
Back office, front office
Le backoffice est l’interface permettant l’administration d’un site web ou d’un logiciel. Par opposition le front office correspond à l’interface publique, i.e. le site tel qu’il est vu par les internautes. L’accès au backoffice se fait avec un identifiant et un mot de passe. Certains CMS facilitent le passage du front au back office avec des liens pour modifier une page. Le rendu visuel des contenus (articles, pages) n’est en général par le même dans le backoffice et le front office.
Client, serveur
Le web repose sur une architecture client-serveur : le client, c’est le logiciel de l’internaute (navigateur Firefox, Chrome, Safari, Internet Exporer…) qui adresse ses requêtes au serveur, qui est de son côté le logiciel (le plus répandu étant Apache) qui va traiter la demande et renvoyer la page demandée au client. Le client se charge alors d’afficher à l’écran la page demandée. Par métonymie, les mots clients et serveur désignent parfois non plus seulement le logiciel, mais tout l’ordinateur sur lequel il est installé (le « serveur » étant alors la machine sur laquelle tourne le logiciel serveur)
Cloud
Infrastructure informatique qui repose sur l’accès à un très grand nombre d’ordinateurs répartis dans le monde, au lieu de s’appuyer sur un nombre limité de machines physiquement présentes localement. L’intérêt est mutualiser à très grande échelle les ressources physiques et de voir l’hébergement comme un service que l’on consomme de manière fluctuante en fonction des besoin, et non plus dans une logique où l’on réserve en permanence des ressources dédiées qui ne sont que rarement utilisées à leur plein potentiel.
CMS
Content Management System. Terme générique pour désigner les outils permettant de publier des contenus sur un site web, à partir d’une backoffice, sans avoir besoin de compétence informatique pour ce travail d’animation éditoriale (la compétence informatique restant le plus souvent nécessaire pour l’installation initiale du CMS, avant de passer la main aux rédacteurs). Les CMS reposent sur le principe de séparation du contenu et de la forme : les rédacteurs se concentrent sur les contenu, le rendu final étant assuré par les gabarits (templates) définis lors de la création du site. Parmi les CMS les plus employés : WordPress, Drupal, SPIP, Joomla…
Datacenter
Site physique, fortement sécurisé, où sont situés physiquement les équipements technologiques des hébergeurs (serveurs, équipements réseaux et de télécommunications, baies de stockage…). Les datacenters peuvent contenir plusieurs milliers de serveurs et nécessitent une infrastructure avec des conditions d’alimentation électrique et télécom et de refroidissement très strictes.
Dédié, mutualisé
Historiquement, il y a deux options possibles pour l’hébergement : l’hébergement dédié consiste à avoir une machine physique entièrement allouée ; l’hébergement mutualisé consiste à louer un espace sur une infrastructure qui est utilisée par d’autres sites (le cloisonnement étant parfaitement assuré entre les sites). L’apparition du cloud constitue une troisième solution.
DNS
Système assurant la correspondance entre un nom de domaine (p.ex. www.catholique.fr) et l’adresse IP (qui identifie la machine, où l’ensemble de machine) qui héberge le site web correspondant. Ce système est à la base de toutes les communications par internet et la « résolution » (recherche de l’adresse IP à partir du nom de domaine) est faite de manière invisible pour l’internaute à chaque fois qu’il accède à une ressource sur internet. Le système fonctionne avec de grands répertoires, qui sont eux-mêmes dupliqués en grand nombre pour répartir les accès, ce qui entraîne des délais lors des opérations de mises à jour (délai de « propagation » le temps que la nouvelle adresse IP soit communiquée à toutes les copies du registre).
Hébergeur
Entreprise de service informatique dont l’activité de mettre à disposition des internautes des sites web conçus et gérés par des tiers. L’hébergeur maintient donc en service, dans des datacenters, un important parc d’ordinateurs, en veillant à leur fonctionnement 24h/24 et 7j/7, en garantissant leur alimentation électrique et télécom (connexion très haut débit) et leur sécurité. Peuvent ainsi être hébergés des sites web, des bases de données, des messageries etc. L’hébergeur se charge de la maintenance physique du matériel et, selon la nature de l’offre de l’hébergement, de la maintenance des logiciels serveurs. En revanche l’hébergeur n’intervient pas sur le contenu des sites ni sur la configuration d’un CMS.
(adresse) IP
L’adresse IP (pour « Internet Protocol ») est le numéro d’identification, attribué de façon permanente ou provisoire, à chaque appareil connecté à internet. L’adresse IP permet en particulier le routage des messages sur Internet. Comme il est difficile de mémoriser une adresse IP, les adresses IP peuvent être converties en un nom de domaine et inversement grâce au système des noms de domaine (DNS). Lors de la migration d’un site web, l’une des étapes essentielles (qui est vraiment le point de bascule) consiste à mettre à jour les enregistrements DNS du domaine pour remplacer l’adresse IP de l’ancien serveur par celle du nouveau serveur qui va héberger le site.
Langages
Le fonctionnement d’un site web fait appel à de très nombreux langages, chacun étant utilisé dans un cadre précis. Voici quelques uns parmi les plus fréquents, dont il faut connaître l’usage.HTML : c’est le langage de base du web. Toute page web correspond, a minima, à un fichier écrit en HTML. Le HTML sert à structurer les documents en décrivant leur organisation logique, à l’aise de balises entre croches (p.ex. <p>…</p>) qui encadrent chaque section du texte. Le HTML permet d’indiquer les titres, le corps de texte, les listes, les tableaux, mais il ne se préoccupe dans la mise en forme de ces éléments.
CSS : c’est le langage utilisé pour les feuilles de style, qui va indiquer comment chaque élément déclaré dans la page HTML doit être présenté (taille, graisse, couleur, espacement, alignements…). On retrouve ici une notion importante en informatique : séparer autant que possible le fond (dans le fichier HTML) et la forme (précisée dans les fichiers CSS).
PHP : c’est le plus répandu des langages de programmation pour le web, principalement utilisé pour produire des pages web « dynamiques » sur le serveur – c’est-à-dire des pages web qui ne sont pas des fichiers préexistants tels quels avant la visite de l’internaute, mais qui sont créées « à la volée » lors de la visite de l’internaute. Un bon exemple est une page de résultat de recherche : ce qui s’affiche dépend des termes saisis par l’internaute et donc la page web qui s’affiche n’est pas une page préparée à l’avance, mais calculée en direct, en allant chercher des données dans une base de données et en les insérant dans un template pour produire la page web finalement affichée.
Javascript : c’est un langage de programmation qui a été initialement utilisé pour enrichir le comportement des pages web. Les pages web étaient initialement des documents purement statiques. Le javascript a permis de les doter d’une capacité à réagir selon le comportement de l’internaute. Par exemple afficher un message d’alerte lorsqu’on oublie de remplir un champ requis dans un formulaire. Ou modifier un élément d’une page en fonction d’une action sur un autre élément. Le javascript était au départ uniquement utilisé « côté client », c’est-à-dire que le programme était exécuté par dans le navigateur de l’internaute, et non pas sur le serveur web qui héberge le (ce qui est le cas pour le PHP). Mais le javascript s’est beaucoup développé et il est désormais utilisé aussi côté serveur, notamment pour des sites qui nécessitent sur des interactions fortes et très rapides entre client et serveur.
SQL / MySQL : le SQL est un langage utilisé pour exploiter des bases de données. MySQL est un système particulier de base de données utilisant le langage de requêtes SQL : les requêtes pour insérer, modifier, lire, supprimer les données sont écrites en SQL. Tous les sites dynamiques et en particulier ceux utilisant un CMS utilisent une base données, dans laquelle sont stockées les données textuelles (titre, corps de texte de l’article…).
Nom de domaine
Dans le langage courant, on parle souvent de nom de domaine pour désigner l’adresse courante d’un site web, par exemple www.catholique.fr. En réalité, l’adresse d’un site web est composée de plusieurs parties, dans une logique hiérarchique, à lire de droite à gauche. Dans l’exemple précédent : l’extension « .fr » est le domaine de plus haut niveau (top level domain), correspondant soit à un pays (.fr pour France), soit à une catégorie de sites (.org pour les organisations non commerciale). Puis « catholique » précise le domaine au sein de cette extension : « catholique.fr » est ainsi le domaine de l’Eglise catholique en France. Enfin le préfixe « www. » désigne par convention le serveur qui héberge le site web pour domaine. Il est possible de créer des sous-domaine – ce qui est le cas de tous les sites en « .catholique.fr » ou en « .cef.fr » qui bénéficient d’un sous-domaine. L’objectif est de disposer de noms de sites qui soient plus explicites et donc plus facilement mémorisables que les adresses IP qui identifient techniquement chaque machine sur internet. Le système de DNS assure la correspondance entre ces adresses et les adresses IP.
Référencement
Au sens propre, il s’agit de l’opération destinée à assurer qu’un site soit bien pris en compte par les moteurs de recherche (principalement Google, qui revendique 95% de part de marché en France en 2015). En réalité, dès qu’un site est mis en ligne et bénéficie de liens vers lui depuis d’autres sites, il finit par être indexé par Google. L’enjeu n’est donc pas tant d’être référencé que d’être bien positionné dans les résultats de recherche. On parle donc aussi de positionnement. L’optimisation du référencement d’un site est un travail à part entière (certaines agences sont spécialisés sur ce secteur) qui doit être pris en compte dès la conception du site, car il induit des actions sur la structure du site, le choix des noms des pages etc.
Registrar
Prestataire auprès duquel on peut acheter un nom de domaine. Désormais, beaucoup d’hébergeurs assurent aussi la fonction de registrar (et inversement des registrars proposent de l’hébergement), permettant de réserver le nom de domaine et l’hébergement auprès d’un même opérateur. Mais ce n’est pas une obligation.
Responsive
Un site web est responsive si sa présentation se modifie automatiquement en fonction du type d’équipement utilisé pour le consulter. L’objectif est d’apporter le plus grand confort de lecture selon qu’on regarde avec un smartphone, une tablette ou un ordinateur. A titre d’exemple, sur un site responsive, le menu principal, affiché à l’horizontale en haut de l’écran quand on consulte avec un grand écran, va être automatiquement transformé en une icône « menu » quand on consulte sur un smartphone, afin de gagner de la place à l’écran. De même, les éventuelles colonnes latérales peuvent être replacée en bas de l’écran ou même supprimées dans l’affichage mobile. Le responsive devient une pratique de référence aujourd’hui, compte tenu de l’importance croissante de la consultation des sites depuis des smartphones et tablettes. Une solution alternative consister à créer deux versions complètement distinctes du site, l’une pour smartphone, l’autre pour ordinateur desktop, avec un système de redirection automatique de l’internaute en fonction de son équipement.
SaaS
Software as a Service. C’est un modèle de commercialisation des logiciels où, au lieu de distribuer le logiciel pour l’installer sur chaque ordinateur où une personne doit l’utiliser, on donne accès aux utilisateurs à une installation centralisée du logiciel, sur un serveur. Dès lors, les utilisateurs « n’achètent » ni le logiciel, ni même une licence d’utilisation, mais ils paient un abonnement au service. Ce modèle se répand de manière considérable.
Template / Gabarits
Un template (ou gabarit en français) est un modèle de page, utilisé par un CMS. Le principe est de dissocier le travail de conception du site et celui d’alimentation des contenus. Le concepteur du site conçoit un ou plusieurs modèles de pages types, définissant le design du site. Ces pages-types correspondent aux templates. Ensuite, lorsque le rédacteur du site saisit un article dans le backoffice du CMS, il n’a plus à se préoccuper que de son contenu. Le rendu final sera assuré par le CMS, qui intègrera les contenus dans le template pour produire la page finale affichée à l’écran. On retrouve ici le principe de séparation de la mise en forme et du contenu. Concrètement, un template comprend des éléments de HTML, de CSS, de javascript ainsi que des codes spécifiques au CMS utilisé. Il est possible aujourd’hui d’acheter des templates tout fait sur des banques, ce qui présente l’avantage d’avoir à moindre coût un design de très bon niveau et suivant les toutes dernières tendances du web, mais qui à l’inverse ne sera pas personnalisé et peut donner l’impression de site un peu trop standard. Certains templates, pour WordPress notamment, offre des options de personnalisation très puissante, mais il ne faut alors pas sous-estimer le travail de configuration et de personnalisation.
URL
Adresse d’une ressource (p.ex. une page) sur le web. L’URL commence toujours par le code du protocole de communication : http ou https (pour les communications sécurisées, au départ surtout pour les opérations de paiement en ligne mais qui se généralise car il permet d’assurer l’identité du gestionnaire du site). Exemple : https://tisserands.catholique.fr/evolution-hebergement-cef/
Webmail
Interface web permettant d’accéder à sa messagerie (pour consulter et envoyer des emails) avec un simple navigateur web (Internet Explorer, Chrome, Firefox, Safari, Opera…), sans avoir besoin de passer par un logiciel spécifique installé sur son poste (Outlook, Thunderbird, Mail…). Au départ surtout utilisé en situation de mobilité, le webmail est devenu pour beaucoup le mode normal d’accès à leur messagerie, notamment avec le développement d’interface très abouties proposée par exemple par Gmail.
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