Le 3 mars 2011, François Jeanne-Beylot, consultant en intelligence économique, influence et notoriété sur Internet, a abordé la question de la visibilité de nos propositions sur internet à travers un atelier intitulé: « Comment développer la notoriété de nos propositions et de nos sites sur internet ? ». Retour sur les grandes lignes de cette interventionAujourd’hui, sur internet, on distingue deux modes de communication : la communication institutionnelle et la communication participative, communautaire sur les médias sociaux.

Autant il est a priori simple de présenter son institution et ses actions sur un site internet, autant la communication communautaire est plus compliquée et pose un certain nombre de questions : comment dialoguer, débattre ou répondre au nom d’une institution, et qui a la légitimité pour le faire ? Comment faire de la communication institutionnelle et participative sur les différents canaux du web ?

« Communiquer pour les baptisés, on sait le faire. Ce qui est plus compliqué, c’est d’aller chercher ceux qui ne fréquentent pas nos sites », souligne François Jeanne-Beylot. Pour toucher ce public, une solution : investir les médias que le grand public fréquente. C’est-à-dire être présent sur des sites comme Facebook, Wikipedia, Flickr, Slideshare… qui proposent des services participatifs, comme les réseaux sociaux, les journaux citoyens, les forums, les blogs, les radios en ligne. Ces sites ont en commun de proposer aux internautes d’interagir et de rassembler un très large public« Être présents sur ces médias très fréquentés augmente notre visibilité, améliore notre référencement et nous permet de rejoindre un public qui ne fréquente pas nos sites » rappelle François Jeanne-Beylot. Sur nombre de ces canaux, en outre, les contenus peuvent être repris, diffusés, partagés ; en un mot : viralisés.

Cette présence s’inscrit donc en complément des sites internet existants. Opportunité concrète : faire connaître un événement ou une prise de parole au-delà du seul public de nos sites ou de nos églises.

 

Si, pour élargir notre public et notre notoriété, il est important d’être présent sur les médias les plus fréquentés, il faut apprendre à s’exprimer sur chaque canal de la manière qui convient et, dans l’idéal, à ne pas diffuser un même contenu sur plusieurs canaux. Chaque média a en effet ses spécificités : sur Twitter, on « tweet » des messages courts, en interaction avec les autres usagers. Sur Facebook, on joue sur l’humour et la proximité. Sur Wikipedia, en revanche, on diffuse de l’information sérieuse et approuvée. Sur Agoravox ou le Post, on diffuse des articles entiers.
« Se contenter d’un même contenu sur différents médias peut non seulement décevoir l’internaute mais surtout ne pas correspondre aux usages de ce média. » 

La mort annoncée des forums n’a pas eu lieu. Aujourd’hui, Doctissimo, AuFéminin et « Comment ça marche » font toujours partie des dix sites les plus fréquentés en France d’après les classements Médiamétrie. Sur ces forums, on trouve beaucoup d’échanges touchant à la religion : chants de messe, questions sur le mariage ou sur le baptême posées notamment par des gens qui ne sont pas catholiques. Ces échanges révèlent des attentes en termes de spiritualité, dans des lieux où l’Eglise catholique n’est pas présente. C’est un canal où les questions des gens pourraient trouver réponse.La Conférence ne devrait-elle pas y apparaitre d’une façon ou d’une autre ? Pour François Jeanne-Beylot, il parait évident qu’elle doit prendre part au débat sur ces sites ; En plus d’améliorer la visibilité des ses sites, cela permettrait la diffusion de messages « validés » et cela donnerait une image pro-active de l’Eglise.

En résumé, la meilleure façon d’augmenter la notoriété de son site internet et de toucher un public plus large est d’investir les canaux les plus populaires sur internet. Réseaux sociaux, journaux citoyens, forums sont autant de médias susceptibles de participer à la diffusion du message de l’Eglise catholique, via la viralisation de contenus.Parmi les conditions de réussite : savoir utiliser les spécificités, les usages et les avantages de chaque canal, dans la mesure de ses moyens. « Aujourd’hui, pour faire du bruit sur internet, il faut du temps et du contenu. »