Orchestrer ses différents espaces sur internet, par Christophe Chevardé

Comment orchestrer ses différents espaces sur internet (site internet, réseaux sociaux, newsletter, etc.) ? Christophe Chevardé, directeur de la communication du diocèse de Saint-Dié explique comment chaque espace peut être utilisé de façon spécifique et complémentaire.

 

« Notre site internet, c’est un peu comme une tour de contrôle de l’information. Il s’agit en fait d’une plateforme de diffusion où 50% du contenu provient des paroisses, des mouvements, des services qui mettent leurs informations à jour sur le site. J’oriente ensuite l’information là où je veux la publier : soit à la une du site, soit dans la newsletter, soit sur Twitter, soit sur Facebook. Et je peux également en faire un communiqué de presse.

Aujourd’hui, les réseaux sociaux constituent non seulement un enjeu majeur de communication mais sont très utiles, alors que les moyens, notemment humains sont limités.

Twitter, vecteur de relations presse

Twitter permet d’être repéré dans le milieu de la communication et de l’information et donne de la crédibilité, cela à différents niveaux.

Certains tweets par exemple ont eu quelques retombées médiatiques dans la presse nationale. Dernièrement, j’ai tweeté des fiches pratiques sur l’« Art sacré et la vie paroissiale » publiées sur notre site. Elles ont été reprises dans la newsletter de La Croix ainsi que dans une brève dans le journal. D’où un pic de consultations sur notre site internet.
Dans la presse locale également, nous avons eu des retombées grâce à Twitter : un article a été récemment publié autour d’un cycle de conférence que nous organisons sur le thème de la vieillesse.

A une échelle locale, l’intérêt de Twitter est surtout d’être présent dans le microcosme de la presse locale et ainsi d’éveiller la discussion entre les communicants et les gens de la presse. Pour la pastorale de la communication, c’est un véritable enjeu.

En tant que communicants, nous devons nous adresser à tous nos publics (cœur de cible, catholiques, parvis) mais aussi être présent au milieu qui est le nôtre : celui de la communication. Twitter m’a permis de nouer des contacts dans le milieu et en ce sens, me donne une meilleure visibilité ainsi qu’une présence crédible au sein de la sphère médiatique.

Facebook, terre d’évangélisation

Facebook est tout d’abord utile pour générer du trafic sur le site internet. La page reprend essentiellement des articles publiés sur le site internet, ce qui permet d’augmenter la fréquentation du site.
Cela me fait plaisir quand je vois que les articles sont partagés sur les profils Facebook de ceux qui aiment la page du diocèse.
Ainsi le nombre de contacts est démultiplié. Bien sûr tous ne cliquent pas forcément sur le bouton « j’aime » ou ne partagent pas forcément l’info : ce n’est pas toujours facile d’afficher ses convictions religieuses.

Par ailleurs, cette page nous permet de toucher un public qui ne viendrait pas naturellement sur notre site. C’est ce que j’appelle du « push » : aller chercher nous-mêmes les internautes et ne pas se contenter d’attendre qu’ils viennent d’eux-mêmes sur notre site. Avec Facebook et Twitter, le contenu est facilement accessible via leurs mobiles, outil de plus en plus utilisé par les internautes pour accéder à internet.

De plus, Facebook me permet de faire de la veille. Récemment, j’ai pu y détecter deux pétitions avant qu’elles ne paraissent dans le journal et mettre en place une réponse adaptée avec les responsables du service. L’article qui est paru dans la presse concernant l’école a pu être éclairé d’un autre son de cloche.

Cela dit, avec nos 152 abonnés actuels, l’enjeu est de promouvoir notre page, sans doute en mobilisant davantage la pastorale des jeunes.

Favoriser les initiatives

En tant que directeur de communication, je m’occupe de plusieurs supports : un journal mensuel, un court documentaire mensuel sur la TV départementale, une newsletter, un site Internet. L’enjeu est notamment de toucher les personnes au-delà du milieu catholique. Le journal du diocèse paroissial produit en ce sens une série « à la Une » sur les décideurs locaux. Cela permet de faire découvrir un nouveau visage de l’Eglise à des personnes qui n’ont pas forcément de lien avec le diocèse. Et donner des exemplaires à la disposition des personnes interviewées permet de retrouver le journal dans des endroits où l’on ne s’y attendrait pas ! Notons également que tout cela est possible grâce à la confiance de l’équipe épiscopale. Si elle ne cherche pas à comprendre tous les enjeux techniques, elle est néanmoins très attachée à l’enjeu de la diffusion et du témoignage. »